Milena

Biographie

Je m'appelle "Milena" (c'est mon vrai prénom) et je suis autrice de bande dessinée.

Je suis diplômée des Beaux-Arts de Quimper (qui de son nom complet est : "L'Ecole Européenne Supérieures de Arts" mais c'est trop long à écrire).

Après avoir obtenu là-bas le DNAP (une sorte de licence d'art), je suis partie poursuivre mes études en Belgique à l'école Saint-Luc de Liège.

J'ai obtenu le Bachelor (c'est aussi une sorte de licence d'art) et ensuite je suis revenue habiter en France plus précisément à Nantes.

J'exerce depuis en tant qu'autrice BD. Il m'arrive aussi de faire des commandes d'illustration, mais c'est écrire des histoires et les dessiner qui me passionne le plus.

Milena

Photo : Natalie Ramage

  • Qu’est-ce qui t’a inspirée pour penser au scénario de Goupile ? As-tu trouvé des idées dans d’autres œuvres ?

À la toute base, j'avais dessiné Goupile et Arthur pour m'exercer à faire des ambiances de couleur. J'avais fait une suite d'illustration qui racontait leur quête du dernier ingrédient pour faire un gâteau de sorcier. Ces illustrations rassemblaient tout ce que j'aimais bien, le médiéval, la sorcellerie et la forêt (tout se déroulait dans un bois sombre). Ça m'a donné envie de ne pas rester juste sur un exercice mais de développer une histoire à partir de ce petit univers que j'avais commencé à créer. J'ai eu envie de leur écrire une histoire plus conséquente, avec de vrais enjeux et développer leurs personnalités.

L'univers de la sorcellerie m'a toujours beaucoup inspirée (j'ai pas mal de livres chez moi sur le sujet, plus ou moins premier degré). J'aime bien les rituels codifiés : les cercles à la craie, les offrandes avec des plantes. C'est dans un de mes livres que j'ai appris l'existence de la poupée "la dagyde" (il y a plein d'autres choses encore, qui apparaitront peut-être dans le tome 2 héhé).

J'aime aussi beaucoup les légendes urbaines et fantastiques, j'en lis pas mal et j'écoute des podcasts sur le sujet (les chasseurs de fantômes, j'y crois pas du tout mais je ne sais pas pourquoi ça me fascine). J'ai puisé mon inspiration dans ces récits : les maisons hantées, les phares qui rendent fous, le monstre des bois (Attention spoil : [monstre des bois] qui n'est en fait qu'un groupe de chat bavards enfin !)

Je me suis aussi inspirée de l'imagerie médiévale. Notamment pour le design des drakos, ils viennent tous d'illustrations de livres ou de tapisseries. Par exemple, la tête de Lummynère est inspirée du dragon qui est sur la tapisserie de l'Apocalypse à Angers. Fyllature est le dragon que combat Saint George dans certains tableaux. Les 3 autres sont tirés d'enluminures médiévales, il n'y a que Lassavat qui est le moins ressemblant parce que je voulais faire un drako tout musclé et il n'y a pas ça dans les illustrations médiévales haha.

Pour la trame principale de Goupile, je me suis inspirée de contes bretons où il y a souvent des histoires avec des rochers doués de conscience, ça m'a inspiré le fil rouge des rochers qui poussent (j'ai d'ailleurs placé quelques petites choses bretonnes : un lit-clos, des grosses armoires en bois, des prénoms bretons, des maisons à pans de bois, etc.).

J'aime aussi beaucoup les histoires d'enquête, je suis très fan de Sherlock Holmes, mon histoire préférée est La ligue des rouquins qui part d'un fait assez absurde pour déboucher sur une escroquerie. J'aime bien le fait que tous les éléments pour résoudre l'enquête sont donnés dès le début, mais on n'y fait pas attention car on est intrigué par le premier fait absurde. J'ai essayé de faire ça dans les enquêtes de Goupile, ne pas faire de rétention d'information, montrer tous les éléments possibles pour résoudre l'enquête, mais attirer l'attention vers le personnage à qui on cause du tord et qui fait ses propres conclusions. Mais Goupile, comme Columbo ou Hercule Poirot, comprend très vite que le souci n'est pas là où on le pense.


  • Qu’est-ce qui t’a motivée à te lancer dans ce projet (qui est quand mêmes assez conséquent : 2 tomes de plus de 100 pages !) ?

Je pense que c'est bien en 2 tomes, comme ça il n'y aura pas de longueur et les petits lecteurs ne seront pas tenus en haleine trop longtemps avec ce mystère. J'avais envie qu'on prenne le temps de s'attacher aux personnages, à l'histoire, et surtout avoir assez de pages pour insérer plein de blagues ; plus de 100 pages c'est bien pour tout ça.

  • Quelles étaient tes intentions quand tu as conçu Goupile, et est-ce que tu penses être parvenue à les transmettre aux lecteurices ?

Mes premières intentions étaient de faire un récit d'enquêtes mystérieuses, un poil horrifique, mais désamorcé par des blagues (un peu comme Le Chien de Baskerville de Sherlock Holmes, sans les blagues).

Je voulais mettre plusieurs ambiances dans un même récit, que ce ne soit pas qu'humour ou que mystère mais un mix des deux.

J'ai l'impression d'avoir plutôt bien réussi... il faudra demander aux lecteurs.

  • Comment sont venus les personnages de Goupile et Arthur ? D’abord en écriture, puis graphiquement ?

J'ai choisi le renard parce que j'aime beaucoup cet animal, et bien sûr que ça fasse aussi lien avec le bestiaire médiéval : le goupil.

Pour Arthur, j'ai choisi ce prénom, pour ce côté aussi médiéval (et c'est aussi parce que j'aime bien ce prénom, c'est accessoirement le prénom de mon petit frère, qui ne ressemble pas du tout à Arthur de la BD, déjà il ne sait pas faire de potion). J'ai choisi un blaireau parce que je trouve que ça a une bonne tête, et un blaireau et un renard je trouve que ça va bien ensemble.

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